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4/7 - La drôle de bête
Du passage du géant, il aurait pu ne subsister que quelques branches brisées et des feuilles écrasées par des pas lourds.
Mais il restait cette chose, cette créature poilue couchée sur le ventre, fesses en l'air. Son faciès semblait inhumain, et ses membres informes.
Liloti et Catapulte, encore secoués par la vue du géant, demeuraient cachés à l'abri d'un tronc d'arbre, hésitant sur la conduite à tenir.
Certes, la drôle de bête ne bougeait pas d'un ïota. Mais c'était peut-être une ruse, un moyen de les attirer pour ensuite les dévorer tout cru.
"Qu'allons nous faire, conifère ? On ne peut pas s'occuper de ça tout seuls, vert-tilleul; c'est trop dangereux, crapaud-baveux." murmura Liloti.
- Et si on appelait les autres, épi-d'épeautre ? A plusieurs, on pourrait le terrasser s'il bouge, pulpe-de-carouge, le ligoter ou je ne sais quoi, tige-de-dahlia."
Liloti approuva de la tête et, d'un chant mélodieux mais quasi-silencieux, lança son appel.
Merci à Lyne Dor de nous autoriser à utiliser les photos de ses lutins.